Jardin des Grands Explorateurs
27M avenue de l’Observatoire 75006 Paris
RER B - Port Royal Métro Ligne 4 - Vavin
L’opéra du villageois
Chorégraphe : Zora Snake
Musique / Flute live : Maddly Mendy Sylva
Distribution : Zora Snake
Comédien : Benoît Marchand
To be seen
Chorégraphe : Kyle Abraham en collaboration avec Calvin Royal III et Taylor Stanley
Musique : Boléro par Maurice Ravel, de Ravel: Bolero / Daphnis Et Chloë. London Symphony Orchestra. Classical © 1995 Arts Music GMBH
Composition sonore : Sam Crawford
Costumes : Karen Young
Distribution : Taylor Stanley
Cette chorégraphie a été commandée par New York City Center pour le Festival d’Automne de la Danse.
New dance works at City Center bénéficie du soutien de la Fondation Rockefeller Brothers Fund et de la Fondation Virginia B. Toulmin.
Explorateur, le mot fait rêver, il évoque aventures et dangers, délices et découvertes, plaisir de nommer et de rapporter objets, êtres humains, animaux et plantes qui vont ravir et enchanter l’Europe. Mais c’est aussi prendre possession, entraîner l’extermination de peuples et la spoliation de leurs ressources, et représenter le monde à partir de préjugés. Ici, c’est la représentation de l’Afrique, une des quatre figures féminines qui tient un globe entouré des signes du zodiaque qui fige le continent dans les siècles de la traite esclavagiste. En effet, elle a à la cheville, une chaîne brisée, symbole de l’esclavagisme dans les colonies européennes, et toujours pas entièrement aboli en 1875. Car si les caractères associés aux autres régions du monde, l’Asie, les Amériques et l’Europe sont aussi convenus, seule l’Afrique porte la marque d’une infamie. C’est donc plusieurs récits que l’imposante fontaine en bronze dessinée par Jean-Baptiste Carpeaux et exécutée par Davioud en 1875 du Jardin des Grands Explorateurs évoque. Deux récits seront ainsi mis en miroir, l’un par le chorégraphe américain Kyle Abraham qui revisite le langage et les codes du classicisme, l’autre par l’artiste camerounais Zora Snake, qui, dans un geste éminemment politique, met en mouvement les séquelles du rapt de la colonisation.
Kyle Abraham
Chorégraphe
Kyle Abraham est né à Pittsburgh dans l’État de Pennsylvanie. Directeur artistique de la compagnie A.I.M by Kyle Abraham qu’il a créée à New York en 2006, il est considéré par la critique et le public comme l’un des artistes américains de la danse actuelle les plus fascinants. Il a reçu des commandes de l’Alvin Ailey American Dance Theater, l’American Ballet Theater, le Hubbard Street Dance Chicago, le Ballet national de Cuba, le New York City Ballet, le Paul Taylor American Modern Dance et le Royal Ballet.
Zora Snake
Chorégraphe
Zora Snake, né à Bamendou, dans l’ouest du Cameroun. Artiste polyvalent, chorégraphe, performer et concepteur artistique. Initialement danseur hip-hop, spécialisé dans le popping et le breakdance, il fonde en 2013 la Compagnie Zora Snake à Yaoundé. Reconnu comme l’un des artistes les plus prometteurs de la scène hip-hop et contemporaine en Afrique et à l’international, il se distingue par ses performances politico-poétiques et son engagement envers l’art et la société.
8 Juin - 11h00
PARKING RER - GRIGNY
En prologue de notre journée, le chorégraphe Rabah Mahfoufi déstructure le célèbre titre “Summer Time” du jazzman. Il devient “Seum hors time” : “seum”, le venin en arabe et la rage, cette sensation d’en vouloir à tout le monde, une colère “hors du temps” qui empêche de saisir ce que pourrait offrir le présent. Elle mènera aux “Murs en mouvement” du chorégraphe marocain Mohamed Lamqayssi qui explorera « les frontières invisibles qui séparent et unissent nos cœurs, tisser un récit vibrant de la vie qui palpite audelà des murs de pierre et dévoiler les émotions cachées, les rêves étouffés et les espoirs éternels des habitants qui peuplent les ruelles ombragées et les places animées ».
8 Juin - 12h00
Hangar Y - Meudon
Le chorégraphe burkinabé Fasso Salia Sanou a fait de la réflexion sur le détournement des vêtements de l’expression du pouvoir le cœur de sa création Garden Party. Avec pour inspiration la « Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes » (SAPE), mouvement culturel popularisé dans les années 1960, notamment à Brazzaville et Kinshasa, le chorégraphe propose une réflexion autour de la question du corps, du style et du détournement. Car en imitant le colonisateur, le sapeur crée une véritable parodie de l’homme blanc et le vêtement devient ainsi le médium d’une esthétique corporelle et d’une revendication sociétale et sociale.
8 Juin - 13h00
FONTAINE DU PALAIS DE TOKYO - MUSÉE D’ART MODERNE DE PARIS
Icône et symbole de Paris à travers le monde, la Tour Eiffel, conçue pour l’Exposition universelle de 1889, demeure aujourd’hui encore un objet architectural fascinant, un phare au sein de la capitale, une silhouette unique qui s’offre aux regards sous de multiples perspectives comme celle que nous découvrons depuis la fontaine du Palais de Tokyo.
8 Juin - 15h00
LIBRAIRIE PRÉSENCE AFRICAINE
Dans le Paris de l’après-guerre, dans une Europe qui se remet du Nazisme, l’érudit d’origine sénégalaise, Alioune Diop, crée en 1947 la revue Présence africaine, puis en 1949, la librairie et les éditions du même nom en 1949. Il fait du proverbe peul, Niam n’goura, Wona Niam Paya, (littéralement, « mange pour que tu vives, et non, mange pour que tu t’engraisses ») le symbole de son projet : importance de la connaissance et apport incommensurable du continent africain à la pensée et à la culture du monde.
8 Juin - 16h00
PLACE MAUBERT
Avec “Hô nhây mùa, une indépen-danse”, Emmanuelle Huyn met en scène «la force motrice d’un jeune exilé vietnamien arrivé en France dans les soutes de 3eme classe d’un paquebot assurant la liaison Saïgon – Marseille en 1911 pour exprimer sa puissance de déplacement, d’apprentissage, d’évitement – sa manière de contourner, de convaincre, de rassembler pour arriver à ses fins, une pratique de « la godille, du slalom, de l’évitement : une soif d’apprentissages multiples ».
8 Juin - 17h00
EGLISE SAINT-BERNARD DE LA CHAPELLE
Avec Le temps qui passe, la chorégraphe américaine Elsa Wolliaston et le chorégraphe Fabien de Chavanes donnent place aux liens de soutien et d’amitié qui se nouent entre ceux venus de loin, au risque de leur vie, ceux dont les histoires personnelles sont marquées par la douleur, la crainte, mais aussi l’espoir, afin de trouver une terre d’accueil dans la patrie des droits de l’homme.
8 juin - 18h00
TOIT DE LA PHILHARMONIE DE PARIS
Sur le toit de la Philharmonie de Paris conçue par Jean Nouvel, au-dessus du vrombissement des moteurs des véhicules engagés sur le boulevard périphérique, le chorégraphe mozambicain Idio Chichava, un artiste passionné par la puissance du chant dans la danse, fait en sorte que des voix prennent ensemble le vent, s’élèvent de corps allongés face au ciel du Grand Paris.
8 Juin - 19h00
Théâtre de la Concorde - Temps de la rencontre
19h : Rencontre avec Benjamin Millepied, des chorégraphes de La Ville dansée et le collectif de création artistique.
20h15 : Diffusion de Manège, chorégraphie de Madeline Hollander réalisée au Stade de France.
8 Juin - 20h15
STADE DE FRANCE
Diffusion en ligne – Lieu non ouvert au public
La chorégraphe américaine Madeline Hollander qui aime s’inspirer pour ses créations de l’observation des comportements au quotidien trouve dans les multiples visages du Stade de France un écosystème fascinant où les petits gestes font les grands évènements.
8 juin - 21h00
PATINOIRE DE SAINT OUEN
Pour La Ville dansée, le chorégraphe Idio Chichava y présente Vagabundus, une œuvre pour 13 danseurs-chanteurs qui écrit par les gestes et les voix la migration, le nomadisme, l’identité, l’attachement comme l’arrachement à une communauté, à une mémoire collective.